Suite à la sortie des recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur la prise en charge du premier épisode de bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de 12 mois, le Collège de la Masso-Kinésithérapie (CMK) a publié un avis en date du 19 novembre 2019.
Le Syndicat National des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs (SNMKR), adhérent au CMK dans le cadre de l’Union, salue la sortie de cette mise au point qui rappelle les enseignements à tirer de cette recommandation, parfois très éloignés de l’interprétation faite par certains médias.
En effet, les recommandations de la HAS ne concluent aucunement à une contre-indication pour l’intervention de la kinésithérapie, ni à son efficacité :
- La kinésithérapie de désencombrement à base de vibrations et de clapping n’est plus pratiquée depuis de nombreuses années par les kinésithérapeutes ;
- L’affirmation insinuant que l’absence de preuve nécessite obligatoirement une absence de recommandation n’est pas conforme aux formulations traditionnelles des recommandations de la HAS ;
- Les conclusions obtenues auprès de nourrissons hospitalisées ne peuvent être transposées stricto sensu à la prise en charge ambulatoire.
Le SNMKR prend note des résultats de ces recommandations, mais :
- Déplore l’interprétation erronée des conclusions de ce rapport, alors même qu’il confirme le rôle du kinésithérapeute comme acteur de soins primaires ;
- Et regrette le manque de place accordé à la profession de kinésithérapeute dans ces recommandations, ainsi qu’aux usagers qui apprécient et reconnaissent le rôle des réseaux de soins bronchiolite pour la prise en charge des soins non programmés.
A l’heure où le désengorgement des urgences constitue un enjeu essentiel pour la pérennité de notre système de santé, le message envoyé à la population sur l’intervention du kinésithérapeute ne peut que renforcer la confusion et l’illisibilité du système.
